samedi 22 décembre 2012

Trader les options binaires



Il y a de plus en plus de sollicitations pour les options binaires , c’est un fait.
Beaucoup de brokers très récents dans la profession se mobilisent à coup de campagne publicitaire agressive sur la toile.

C’est une seconde vague de marketing après celle du forex et qui a l’air d’être au moins aussi vaste pour ce qui est de la qualité des prestataires. Pas facile d’être rassuré sur ses fonds quand ils sont logés chez des brokers domiciliés dans des paradis fiscaux. Comment même espérer des garanties sur les retraits ? Pas facile du tout....




I – Le principe du trading des options binaires

C’est surement de là que vient leur succès, les options binaires sont simples à comprendre. Une mise de départ, un niveau à atteindre à la hausse ou à la baisse et le tour est joué.
On gagne une somme fixe si le contrat est rempli – le niveau haut ou le niveau bas est atteint – ou on perd la mise dans le cas contraire.




II– Un rapport évident avec une stratégie de trading.

Quand on monte une stratégie de trading, on doit normalement respecter au moins deux choses :

▪ Avoir un niveau de perte maximale défini
▪ Déterminer un niveau de prise de profit

En d’autres termes, on détermine avant de passer l’ordre des niveaux d’invalidation (le marché ne sera pas aller dans le sens escompté) et de concrétisation ( seuls des profits réalisés sont de réels profit, en attendant ils se cantonnent au rôle d’information). C’est « traditionnellement » fait par les traders directionnels avec des ordres stops loss et des ordres limit – target.
On peut encore faire la comparaison de l’utilisation des options par rapport aux ordres stops et voir les options binaires comme des combinaisons « pack » d’ordres stop + limit/target avec 2 différences :

▪ le stop loss est exécuté qu’à l’échéance et la perte due au stop loss correspond à la valeur de la prime de l’option payée.
▪ l’ordre limit target est très souvent exécuté à l’échéance sauf pour les « One Touch » ou le gain est versé immédiatement.



III– Une étude du ratio gain/perte.

En reprenant le parallèle entre stratégie de trading « classique » (ordre stop loss + limit-target) et le trading des options binaires, on peut facilement voir que :

▪ Pour la grande majorité des type de trading, le gain possible par stratégie est supérieur à la perte possible par stratégie.
A ma connaissance, il n’y a que les scalpers sur le carnet d’ordres et les apprentis day-traders (ils prennent des petits profits et se permettent des grosses pertes) qui font l’inverse.
▪ Le ratio proposé par les « brokers d’options binaires » est généralement inférieurs à 1.
Lorsqu’on propose 75% de gain possible, ça veut dire que pour 100 investis soit on perd 100, soit on est remboursé 175. Gain Max = 75 / Perte Max = 100. La mort du compte est certaine.
Avec 300% proposés, c’est en fait une option binaire qui vaut 25 et qui sera remboursée 100 si le pari est juste, et 0 si on a eu tort. Gain Max = 75 / Perte Max = 25. C'est mieux !


Je vous souhaite de bonnes fêtes et je vous dis à l'année prochaine !

mardi 27 novembre 2012

Trader les options sur les devises

Un marché qui est en plein essor en ce moment c'est le marché des devises, le Forex pour les connaisseurs.
Les marchés financiers sont sujets à des modes, il y a eu les obligations convertibles, les valeurs technologiques, les valeurs défensives...On a eu la mode des matières premières (or, pétrole, etc...). C'est au tour des devises.

Les devises sont un marchés extrêmement puissant, avec des volumes énormes et des leviers monstrueux. Il est très facile pour des traders indépendants d'obtenir des leviers parfois de 300 ( on engage 300 fois le montant de la marge demandée ). Pour des professionnels, autant dire que c'est indécent.



I - Les options permettent de trader sur le Forex avec un risque diminué

Les leviers permis sont aussi la cause principale de ruine chez les traders. La facilité avec laquelle on peut prendre des positions accroit aussi les possibilités d'énormes pertes. On entend souvent des statistiques sur les "explosions de comptes", 95% de traders perdants sur les marchés, 80% de comptes liquidés dans les 3 premiers mois sur le Forex....

Trader les options sur devises permet de protéger efficacement des stratégies bâties directement sur le Forex, en utilisant des stratégies simples. En compensant les pertes que l'on pourrait avoir sur les pairs de devises par des gains sur les options, comme une assurance classique, on peut obtenir une garantie minimale de valeur de portefeuille.




II- Le Forex peut afficher des journées de très forte volatilité et des gaps

Même si c'est probablement le marché dont les horaires de négociation sont les plus étendus avec du 24h/24 du dimanche soir au vendredi soir, le Forex est quand même interrompu le week end. On en parlait au cours du précédent billet sur la comparaison de l'utilisation des options par rapport aux ordres stops , les gaps sont possibles et arrivent. La grande différence entre les gaps sur les devises et les gaps sur les marchés boursiers par exemple, c'est que les conséquences des premiers portent sur des montants beaucoup plus importants que les seconds. Lorsqu'il y a des décalages importants sur le Forex, ils sont souvent brusques. On passe souvent de niveaux en niveaux par des marches en escaliers.




III- Si les marchés d'options sont tellement utilisés sur le Forex, peut être y a t-il une raison ?

A partir du moment où une chose devient inutile, elle est rapidement oubliée. A fortiori sur les marchés financiers, si on peut trouver un moyen de faire des économies, elles sont réalisées le plus vite possible.
Les marchés d'options sur le Forex sont le lieu où s'échangent quotidiennement des milliers de milliards de dollars. Si les professionnels le font, c'est une information à prendre en compte lorsqu'on veut aborder un marché.

jeudi 15 novembre 2012

Comparaison de l’utilisation des options par rapport aux ordres stops



Les traders qui arrivent sur les marchés financiers par le biais des marchés d’options sont rares. Ça existe, mais c’est la minorité et de loin.

La très grande majorité des traders options est constituée de traders qui ont d’abord eu une expérience avec les marchés des sous-jacents – actions, futures, forex, etc... Sur ces marchés, la tradition veut qu’on emploie des ordres stops dans les activités de trading, exemple type du principe de l’assurance dynamique au cas où le marché irait contre nous.

Un sentiment général est qu’au premier abord, les options paraissaient chères en terme de prix pour de la couverture, surtout comparées aux ordres stops, qui semblent, eux, gratuits. C’est après quelques temps passés sur les marchés et en évaluant les coûts des deux types de protection – utilisation de stop ou utilisation d’options – qu’une très grande majorité de gérants de fonds se tournent définitivement vers les options. C’est ce qui explique qu’elles soient tellement tradées à travers le monde, directement ou à travers des produits structurés.


 

I – Les ordres stops

 

Les ordres stops sont des ordres particuliers que passent les clients à leurs brokers/courtiers. Ces ordres sont des ordres « précipités », ils sont exécutés en poursuivant le marché – à l’achat si le marché monte, à la vente si le marché baisse. Ils sont très souvent utilisés pour couper des pertes, dans un sens ou dans l’autre.

Ces ordres correspondent à des ordres « au prix du marché » et sont exécutés dès que le cours « stop » est franchi. Si on cote 101.50 sur un titre et que je place un ordre d’achat stop de 23 titres à 102.10, si on cote 1 fois 102.10 ou plus, mon ordre est envoyé sur le marché comme un achat limité de 23 titres au prix du cours du meilleur vendeur à ce moment là (celui qui vend le moins cher). Si on avait au contraire passé un ordre de vente stop à 100.74, dès que le titre aurait coté 100.74 ou moins, l’ordre aurait été envoyé sur le marché comme une vente au prix limité au cours du meilleur acheteur à ce moment là (celui qui achète le plus cher).

Le passage d’ordres est gratuit chez tous les courtiers (mais parfois l’annulation est payante), si bien que tant qu’ils ne sont pas exécutés, ces ordres ne coûtent rien, et dès qu’ils sont exécutés, ils coûtent le prix d’une transaction normal + un spread qui correspond au spread bid/ask de l’actif sur lequel portait l’ordre.



II – Les options et la protection contre les variations de cours

 

On sait, et c’est un des éléments qui constituent la base des options, qu’elles servent à l’assurance.

En achetant un put on peut se couvrir contre une baisse (c’est ce que font les gérants de fonds), en achetant un call on peut se couvrir contre une hausse (c’est ce que font les négociateurs sur le pétrole pour les compagnies aériennes). Ces options ont un coût qui dépend de plusieurs paramètres, et qui varie souvent. Ce coût impacte la trésorerie dès la transaction achevée, c’est à dire dès le moment l’option est négociée, pas celui où la variation du cours du support nécessite une protection immédiate. Aïe ! On aime bien être protégé quand on en a besoin, pas quand il n’arrive rien !

Quand on les compare rapidement, on peut se dire que leurs prix sont très chers par rapport aux risques. Entre des ordres stops qui « paraissent » gratuits et des options dont il faut payer la prime immédiatement (ie sortir du cash ), on peut comprendre le choix qui est celui de la facilité, les ordres stops.

Certains vont même jusqu’à faire le raisonnement que la prime d’option est très largement sur-payée puisqu’un ordre stop suffit à couvrir une position. Les perspectives « d’arbitrer » les primes d’options en les couvrant avec des ordres stops gagnent les plus joueurs. Pour couvrir une vente de put, il suffit de mettre un ordre stop de vente au niveau du prix du strike (prix d’exercice), et pour couvrir la vente d’un call, un achat stop au prix d’exercice et le tour est joué.

(En fait on peut montrer que le prix de l’option correspond à une certaine stratégie basée sur des ordres stops pour laquelle l’effet "dents de scie" autour du strike a engendré des pertes qui correspondent au montant de la prime).



III – L’effet Gap

 

Les marchés financiers ont considérablement évolué sur les quelques dernières années. On négocie quasiment tout, presque 24/24h. Le forex se négocie sur du continu entre le dimanche soir et le vendredi soir depuis des années déjà, des contrats futures aussi, et certains CFD depuis peu peuvent s’acheter et se vendre toutes les nuits en plus des journées.

Reste les week-ends. Il y a quelques courtiers qui commencent à coter pendant les week ends mais c’est très marginal. Pour le reste de ce qui est négocié, les week ends restent le moment d’interruption des marchés. Dès qu’il y a interruption, il y a des gaps possibles. Dans ces conditions, ... « l’ordre aurait été envoyé sur le marché comme une vente au prix limité au cours du meilleur acheteur à ce moment là (celui qui achète le plus cher) »....ce cours peut être très loin du niveau de stop choisi.

Les flash krachs. L’intervention massive sur les marchés des algorithmes de trading peut parfois donner lieu à des krachs éclairs, suivis par des remontées très fortes . Les stops sont alors déclenchés au plus mauvais moment et matérialisent une perte pour des niveaux de cours quasi identiques avant et après le flash krach.

samedi 20 octobre 2012

Représentation graphique d'une option (suite)


 

S’il est exact qu’on peut acheter des options d’achat (calls) ou des options de vente (puts), il est aussi possible de les vendre.

Cette fois les perspectives de gains et pertes sont exactement à l’opposé des stratégies d’achat d’options. 

 

 

I – But des positions vendeuses d’options

 

On avait vu que le principal intérêt d’une position acheteuse d’options était de limiter le risque pris au montant de la prime payée que ce soit dans le cas d’un call / d’un put, avec des perspectives importantes de gains si notre anticipations de hausse / de baisse s’avérait exacte.

Les stratégies de vente d’options visent cette fois à encaisser la prime de l’option dans le but de procurer un rendement avec comme contrepartie (rien n’est jamais sans contrepartie) de prendre le risque d’être acheteur du sous-jacent lorsqu’on vend une option de vente et vendeur à découvert lorsqu’on vend une option d’achat.

Il faut donc prendre en compte ces notions, en particulier, avoir vraiment envie d’acheter le titre lorsqu’on vend un put (peut être par ce qu’on vient de le vendre à un prix plus haut sur le marché et qu’on souhaite le racheter plus bas) et avoir envie de le vendre à découvert le sous-jacent lorsqu’on vend un call parce qu’on pense que la hausse est exagérée ou bien qu’il a de grande chance de corriger à la baisse.

 

 

II – Représentations graphiques des résultats des positions vendeuses d’options à l’échéance

 

On peut représenter graphiquement les perspectives de vente d’options ainsi :

Dans le cas d’un put qui vaudrait 2 euros par exemple cela donne

Dans celui d’un call à 3 euros, on aurait 

 Dans les deux cas, perspectives de gain limités à la prime encaissée et risque de perte identique à celui du sous-jacent (moins la prime encaissée).

 

 

III – Attention aux ventes « sèches » d’options

 

Grâce aux graphiques ci dessus, on comprend bien que :

-          si on vend un put et qu’on est amené à être exercé, c’est parce que le titre aura baissé. On se porte donc acheteur à un prix d’exercice plus haut que le cours actuel du titre.

-          Si on vend un call et qu’on est exercé, on va vendre à découvert (si on ne détient pas le titre en portefeuille préalablement) un titre qui vaudra plus cher.

Il faut donc bien comprendre les enjeux des engagements qu’on prend lorsqu’on vend des options. Cela ne veut pas dire qu’il ne faille pas le faire, mais « un homme averti en vaut deux » .

mardi 10 juillet 2012

Représentation graphique d'une option


Pour se rendre compte du caractère spécifique de l'optique de gain et de perte des options par rapport au sous-jacent sur lequel elles sont indexées, il est utile de représenter les profils de gains et pertes.


I - Profil de gains et pertes pour une position sur un actif

Dans le cas d’une position acheteuse sur un actif (une action, un indice, une devise,....), l’investisseur s’expose à des gains et des pertes symétriques en fonction de l’évolution des cours par rapport à son cours d'achat (100 dans l'exemple ci-dessous). Ce profil de gains et pertes peut se représenter comme une droite, on dit qu’il est linéaire.

 Bien évidemment c'est l'opposé qui se produit dans le cas d'une position vendeuse sur un actif. L'investisseur s'expose aussi à des gains et pertes symétriques par rapport à son niveau de vente.



II - Profil de gains et pertes pour une position acheteuse sur Options

Dans le cas d’une position sur options, les perspectives de gains et perte sont sensiblement différentes.
Dans le cas d'une option d'achat, un call, prix d'exercice 100 et qui aurait coûté 3 euros par exemple, on aurait :
Les gains et pertes ne sont plus symétriques, on peut profiter de la hausse sans risquer la perte. Cet atout a un prix, les 3 euros payés. D'où un point mort, le "break even", à 100 + 3 = 103. Au delà de ce prix sur le sous-jacent, l'option d'achat reproduit les mêmes profits.

Dans le cas d'un put prix d'exercice 100 qui aurait coûté par exemple 2 euros on aurait :
Encore une fois, on profite de la baisse sans perdre plus que la prime versée pour l'achat en cas de hausse. Ici 2 euros.

 

jeudi 19 avril 2012

Les options, à quoi ça sert ?

On a vu dans le précédent post ce qu'était la définition des options en finance.
Si les options existent, c'est qu'elles ont une utilité !

Le fait de pouvoir acheter une option et ainsi avoir la possibilité de se garantir un prix d'achat dans le cas d'une option d'achat (un call) ou de se garantir un prix de vente dans le cas d'option de vente (un put), répond à un besoin naturel dans les transactions commerciales.


I - Exemple d'utilisation des options : la compagnie aérienne

- Une compagnie aérienne achète continuellement du pétrole (en fait du kérosène), indispensable pour l'utilisation de sa flotte d'avions. Elle est donc dépendante des fluctuations du prix du pétrole dans l'évaluation de ses coûts, puisque c'est une charge pour elle.
Lorsque cette compagnie calcule le prix des billets qu'elle proposent à ses clients, elle est obligé de tenir compte des aléas sur le marché de l'or noir et cela nécessite une couverture du risque de variation. En effet, si le prix du pétrole venait à monter de manière très forte, la compagnie pour se retrouver en situation où elle vend des billets à perte.

Pour se couvrir, il existe plusieurs manières mais le plus souvent les compagnies aériennes achètent des options d'achat sur le pétrole qu'elle exerceront si le cours venait à monter, comme une assurance.
En exerçant leurs options, elles pourront acheter du pétrole au prix qu'elles avaient déjà estimer dans le calcul de leurs coûts et ainsi éviter des pertes importantes.

Cette compagnie achète des calls, des options d'achats, pour se couvrir contre une hausse.



II - Exemple d'utilisation des options : le cultivateur de blé

C'est même l'utilisation originale des options.
- Un cultivateur de blé avance dans sa production de blé et il est certain dès aujourd'hui de réaliser au moins la moitié du total de ce qu'il faut normalement. Les cours du blé sont actuellement hauts, il pense que les cours peuvent encore monter, mais et il ne souhaite pas subir la baisse.

Il peut : 

→ soit vendre la moité de sa production à terme. Comme cela il est certain de pouvoir bénéficier du prix de vente actuel qu'il juge haut. Mais il ne pourra pas bénéficier de la hausse ultérieure s'il elle venait.

→ soit acheter une option de vente, un put, qui lui garantit un prix de vente minimum pour la moitié de sa production. Il peut toutefois profiter encore de la hausse sur cette quantité si elle se réalisait.

Dans ce cas, il achète une option de vente comme une assurance.

mercredi 11 avril 2012

Les options c'est quoi ?

Bienvenue à toutes et tous sur ce petit blog dont le but est l'explication la plus simple possible de ce que sont les options et pourquoi elles méritent l'intérêt qu'on leur porte.


Les options, ce sont des instruments financiers , le plus souvent négociables (qui peuvent être achetés, vendus, rachetés ou encore revendus) et qui donnent le droit :

dans le cas d'une option d'achat (on appelle cette option un call, prononcez "caule") de se porter acheteur d'une quantité déterminée d'un actif (action, obligation, devise, etc....) à un prix déjà convenu (qu'on appelle le prix d'exercice ou strike)

dans le cas d'une option de vente (on appelle cette option un put, prononcez "poute") de se porter vendeur d'une quantité déterminée d'un actif (action, obligation, devise , etc....) à un prix déjà convenu

Cela à une date donnée ou pendant une période connue.


Toutes les données importantes sont déjà bien distinguées.

▪ l'actif "sous-jacent" sur lequel porte le contrat d'option
▪ type de l'option - option d'achat ou option de vente
▪ la maturité, période pendant laquelle ou au terme de laquelle l'option peut être exercée, c'est à dire donner lieu vraiment à un achat ou à une vente du "sous-jacent".




Résumé : Une option c'est une petite prime, comme une prime d'assurance, qui permet à celui qui la possède de pouvoir se garantir un prix d'achat ( on l'appelle un call ) ou un prix de vente ( cette prime s'appelle alors un put) pendant un certain temps.