On a vu lorsqu'on a ouvert le débat sur le fait de trader les options sur le CAC 40 qu'un des facteurs importants à regarder pour n'importe quel investissement financier c'est la sortie. La capacité de sortie d'un investissement doit être le premier élément à considérer. C'est ce qu'on appelle la liquidité d'un marché.
En intervenant sur un indice, on maximise ses chances de pouvoir entrer et sortir en position avec plus de facilité que s'il fallait intervenir sur les composants directement.
I - Le CAC40, un indice qui ne peut faire faillite
Différemment des actions qui le compose, l'indice CAC 40 ne peut pas valoir 0. Par construction, si une ou plusieurs sociétés composantes de l'indice devaient faire faillite, elles sortiraient de l'indice et seraient remplacées par d'autres. Difficile alors d'imaginer une valeur de 0.
II - Évocation de la localisation des risques sur l'indice CAC 40 à travers le prix des options.
L'indice ne peut pas valoir 0 et pourtant c'est à la baisse que sont localisés les risques majeurs sur les indices.
A partir du moment où on sait qu'en cas de Krach Boursier tout le monde va se précipiter pour solder le peu de valeur résiduelle qu'il restera à son portefeuille, cette accélération des flux en cas de baisse se visualise dans les prix des options sur le marché par rapport à leurs prix théoriques.
Une surprime va être ajoutée au prix théorique de l'option pour tenir compte que si le marché chute très violemment, la chute s'entretiendra d'elle même par l'effet des liquidations.
"Les marchés financiers sont comme une gigantesque salle de cinéma avec une toute petite porte."
III - Une mesure du risque exprimé : la volatilité implicite des options
Quand les traders professionnels comparent les options, ils transforment les prix des primes en nombre de points de volatilités. Telle prime de 1860 euros correspond à une volatilité de 31.68% sur telle échéance par exemple et sur tel prix d'exercice. Comme on part du prix en monnaie et qu'il est converti en nombre de points de volatilité par rapport à un modèle d'évaluation standard (Black Scholes) on dit que c'est de la volatilité implicite.
Quand il répète l'opération pour toute les primes cotées, cela donne un tableau que l'on peut "ranger" en fonction des prix d'exercice des options et de leurs échéances. C'est ce qu'on appelle une surface de volatilité.
(Exemple de surface de volatilité sur le CAC40 du 25-01-2013)
Normalement, si les opérateurs étaient convaincus qu'il n'y ait aucune perturbation supplémentaire sur le marché en cas de violente chute ou violente hausse, on devrait obtenir une surface de volatilité plane.
A partir de l'instant où les traders ont décidé de tenir compte des modifications structurelles du marché en cas de Krach, on obtient une surface comme au dessus.
Les points hauts correspondent à des "surfacturations" de prix d'options dûs à des risques importants en cas de variations fortes. D'ailleurs, plus l'échéance (maturity) est courte, plus les risque deviennent symétriques, à la hausse comme à la baisse.
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